En matière d’immobilier, on peut distinguer deux coûts distincts mais indissociables à la fois. Bien sûr, celui de notre bien immobilier est le montant que l’on pense payer, lorsque l’on emprunte cette somme pour pouvoir acquérir son appartement ou sa maison. Mais il y a aussi le coût de l’emprunt que l’on va contracter. Aujourd’hui, le prix des biens immobiliers ayant augmenté de façon exponentielle, presque 100% en 10 ans, contre 10% pour les salaires malheureusement, on voit arriver des prêts qui excèdent parfois les 30 ans.
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Lorsque l’on paye sur une si longue période, il faut s’attendre à ce que le coût total du crédit soit particulièrement important. Celui-ci est composé par le montant des intérêts payés sur toute cette période, en ajoutant évidemment les frais de dossier ainsi que les paiements réglés dans le cadre des assurances également. Ainsi, chaque petit point compte dans le pourcentage qui représente le taux du prêt. Quelques dixièmes seulement ont un impact considérable sur ce que va nous coûter notre crédit immobilier, et en sus, notre bien tout simplement. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas lésiner sur les moyens de trouver des taux les plus bas possibles. Pour cela, on peut appliquer plusieurs conseils et techniques, sachant que tout réside bien sûr dans une connaissance irréprochable du marché des financements immobiliers.
Pour payer le moins cher possible, il faut d’abord être tenu au courant des tendances. En fin 2012 par exemple, on a assisté à une baisse des taux, et cela implique qu’il faut emprunter sans attendre, puisque la période est particulièrement propice. Cette donnée de temps n’est donc pas à prendre à la légère, car elle peut permettre déjà d’effectuer une première économie.
À vous maintenant de partir à la conquête des banques. N’hésitez pas à prendre des rendez-vous dans plusieurs agences, afin de pouvoir effectuer un comparatif complet. On peut bien sûr trouver sur les sites web, parfois, les taux d’intérêt correspondant aux différents établissements financiers. Mais il n’y a que la proposition du conseiller financier qui compte, sachant que celle-ci peut être négociée par vos soins.
Une fois que vous avez obtenu ces propositions de prêt, pensez à tenir compte également des assurances qui représentent parfois un coût important, et aux frais de dossier. C’est ainsi que vous pourrez trouver la meilleure offre parmi toutes vos recherches préalables, après avoir bien sûr calculé le coût total du prêt dont nous vous parlions en préambule.
Cela étant, il est parfois plus intéressant, de rester au sein de sa propre banque. Mais vous ne devez pas pour autant subir les taux proposés par cet établissement. À vous de montrer au banquier vos différentes propositions, afin de pouvoir négocier et trouver un accord intéressant, surtout si vous avez un contact suivi avec celui-ci. Et s’il ne peut pas s’aligner, vous pourrez alors transférer vos comptes ailleurs, là où les prix sont plus intéressants.
L’ouverture au préalable d’un plan épargne logement ou compte épargne logement sont également des atouts. Tout d’abord, vous bénéficierez d’un apport personnel, ce qui permet de moins emprunter et donc de payer moins cher pour son prêt immobilier, mais vous pourrez aussi profiter de taux préférentiels, après avoir épargné. Le fait de souscrire à d’autres produits bancaires est également un petit plus (assurance vie, assurance décès, ou d’autres produits de prévoyance par exemple).
Sachez que la négociation sera plus aisée si vous avez une situation professionnelle très stable, si vous n’avez pas eu de découvert trop important ou trop long durant les dernières années, mais aussi, si vous n’avez pas d’autre prêt en cours. En bref, plus les risques sont limités pour l’organisme financier, et plus on dispose d’une marge de négociation importante auprès de son banquier.
Si ces étapes vous paraissent fastidieuses ou que vous manquez de temps, sachez qu’il existe également des courtiers, qui négocient les taux d’intérêt en direct avec les établissements bancaires, pour que leurs clients puissent profiter du meilleur taux du marché. N’hésitez pas à explorer cette piste, cela vous coutera quelques euros de plus, mais le gain sur la facture finale sera conséquent !
Enfin, dans certaines conditions, il est possible d’obtenir un prêt à taux zéro, pour financer une partie de votre achat immobilier, jusqu’à 38% du capital. Celui-ci est néanmoins accordé sous conditions : votre bien devra entrer dans certains critères de performances énergétiques, le but étant d’encourager l’acquisition de logements peu gourmands en énergie. C’est un prêt subventionné par l’Etat, que la plupart des banques et organismes financiers proposent.
Un dernier conseil, à appliquer sur le long terme pour bénéficier des meilleurs taux d’intérêt : si vous avez accepté une proposition et que les taux subissent une baisse dans les mois, semaines ou années qui suivent, n’hésitez pas à négocier à nouveau votre prêt immobilier, afin de s’aligner sur les tendances actuelles. Cela se fait, et surtout, cela peut vous faire parfois économiser plusieurs mois voire années de mensualités, ce qui est loin d’être négligeable.